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L’homme est porté à habiter. Plus que de s’abriter, il habite ; dans l’espace-temps de la ville, dans sa demeure, dans son corps. Depuis Heidegger, la question de l’habiter ne peut se réduire au simple rapport du sujet à son logement. Habiter, c’est être au monde, se tenir dans l’espace. Mais alors de quoi s’abrite le sujet ? La question est double : celle de ce qui constitue son abri, mais aussi celle de ce dont il cherche à se protéger.

À cela la psychanalyse propose une réponse, issue de la clinique : ce dont le sujet s’efforce de s’abriter, c’est de sa propre jouissance, autant que de celle de l’Autre. C’est ce que nous nous proposerons d’interroger à partir des différents modes d’habiter de l’être parlant.

Face à la demande de logement – qu’il ne faudrait pas réduire trop vite à une demande d’habiter -, la multiplication des réponses apportées par les politiques sociales ne sont pas sans nous interroger : mise à l’abri, hébergement d’urgence, résidence sociale, etc. « Chez-soi » est souvent employé pour épingler l’espace habité, générant de facto un « chez-eux ». L’espace est-il alors ségrégant de structure – « ici » dans son opposition à un « là-bas » ?

La clinique démontre que toujours déjà, l’être parlant est confronté au pas-chez-soi, intranquilisé qu’il est par la langue et ses effets dans le corps. D’ailleurs, est-ce parce qu’on a un corps, que l’être parlant est porté à habiter ? Logiquement, nous sommes introduit à l’architecture par le corps. Autrement dit, que produit l’architecture sur le corps ? Aussi, sommes-nous introduit au monde par l’architecture ? Comment celle-ci, si quotidienne, façonne-t-elle le corps propre d’abord, puis l’ordonnancement des corps ensuite ?

Et enfin le rêve, une voie royale pour nous faire apparaître que l’homme n’est pas maître en sa demeure. Tandis que le sommeil vient étendre son enveloppe autour du sujet, et clore son accès au monde, il en vient lui-même à être habité de rêves. S’en suit la question que pose Bachelard, « Dans quel espace vivent nos rêves ? », par laquelle nous interrogerons la structure étrange de cette enveloppe, presque imperméable au monde extérieur, et qui pourtant laisse, voire donne accès à l’Autre et à sa jouissance.

Cette soirée est gratuite et ouverte à toutes et tous,

Détails

Date :
27 mars 2019
Heure :
20 h 30 min - 22 h 30 min

Organisateurs

Alexandre Faure
Stevan Le Corre
Marie Sanchez